Dans un siècle à peine, l’Humanité s’est débarrassée de la guerre.

Mais des vestiges embarrassants subsistent encore, comme les Variantes, des humains génétiquement modifiés, cordialement détestés par toute la population. Les plus inquiétants sont les Variantes 13, ces hyper-mâles cultivés exclusivement pour la guerre.

Carl Marsalis est un de ces ex-soldats génémodifiés. Il pourchasse désormais ses anciens frères d’arme pour le compte des Nations unies. Ce n’est pas un boulot facile, car il est haï aussi bien par les gens normaux que par ses semblables : il est, dans tous les sens du terme, l’Homme Noir. Et pour le moment, même ses employeurs ne peuvent le sortir de sa prison de Floride.

Alors, recevant la visite d’une ancienne détective aux prises avec des Variantes 13 particulièrement retorses, Carl est plus que disposé à conclure un accord. S’engage ainsi une frénétique chasse à l’homme, avec à la clé, peut-être, la vérité sur ce que sont devenus les derniers soldats du monde.

Review

Dans ce roman, on s'attache aux pas de Carl et de ses potes enquêteurs. Carl est un treize, une espèce de mutant chez lequel on a réveillé tous les gènes "sauvages" pour en faire une espèce de super-guerrier. Carl enquête, donc, sur les meurtres commis par un autre treize. Parce que ces treize, qui peuvent tuer pour un oui ou pour un non, vivent au milieu des autres humains, et peuvent donc faire des dégâts. Carl essaye donc d'arrêter ce qu'on pourrait considérer comme un de ses frères d'éprouvette.
Bon, je vais éviter de faire comme l'auteur et tirer à la ligne comme un dingue, je n'ai pas du tout aimé cette bouse.
Les personnages sont creux (les treize comme les autres), l'intrigue est hâtivement bâtie et largement téléphonée, et le dénouement final traîne en longueur d'une façon presque abjecte.
Mais le pire, c'est que pour l'auteur, tout le comportement semble être prédéfini par les gênes : pas moyen de transformer un treize en individu normal (alors que précisément le héros de ce roman fait exactement le contraire). Pas moyen non plus d'éviter la ghettoisation de pans entiers de la population, envoyés sur Mars ou dans des camps.
Bref, c'est positivement gerbant à tous les niveaux.