“L’Héritière est une pépite, un récit drôle, agréable à lire où l’auteur fracasse allègrement les clichés.”
Vampires & Sorcières

Je m’appelle Agnès Cleyre et je suis orpheline. De ma mère sorcière, j’ai hérité le talent de voir les fantômes. Une malédiction plus qu’un don, qui m’a obligée à vivre recluse, à l’abri de la violence des sentiments des morts.
Mais depuis le jour où mon oncle notaire m’a prise sous son aile, ma vie a changé. Contrairement aux apparences, le quotidien de l’étude qu’il dirige n’est pas de tout repos : vampires, loups-garous, sirènes… À croire que tout l’AlterMonde a une succession à gérer. Moi qui voulais de l’action, je ne vais pas être déçue !

Distinguée dès la publication de son premier récit, La Vieille Anglaise et le continent (2008), par le Grand Prix de l’Imaginaire de la novella, Jeanne-A Debats est devenue depuis l’une des voix les plus importantes de l’imaginaire français. Elle retrouve ici l’univers de Métaphysique du vampire (Hélios), où l’urban fantasy se teinte d’une touche de romance.

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Review

Dans ce roman, on suit Agnès, fille de sorcière, qui se retrouve plongé dans le monde du "merveilleux" pour y côtoyer vampires, loups-garous, mages et autres fées, le tout autour d'une sale affaire de succession vampirique.
Je suis assez déçu par ce roman.
J'avais apprécié, du même auteur, Métaphysique du vampire, mais là, la colle de la bit-lit rejouée dans une version un peu plus "sérieuse" ne prend pas. En effet, Agnès a tout de la pimbêche qui se trouve plongée dans un monde trop grand pour elle et se raccroche à des personnages plus forts autour d'elle pour survivre. Du coup, ça en fait un personnage bien trop passif à mon goût. Et ça n'est pas tant une question de dialogue intérieur que, véritablement, de capacité à agir indépendamment. Qui plus est, ce type de narration me donne la sale impression de comprendre avant Agnès ce qui se passe, ce qui me dérange toujours quelque soit le média.
Il y a toutefois quelques moments intéressants : la référence assumée à Twilight et sa consommation finale sont par exemple sympathiques. Et le traitement des meutes de loups-garous en tant qu'agitateurs gauchistes (face aux vampires de droite, évidement) et des plus raccords avec l'histoire des sous-genres en France.
Malheureusement, ça ne suffit pas à redresser la barque. Et ce roman reste cantonné à la bluette quand il aurait pu mettre en scène bien plus de rebellion.