En 1963, John Brunner imagine un monde hanté par le ressentiment des générations futures.
Une nuit, Max Harrow est arraché brutalement à un cauchemar par la sonnerie de la porte d’entrée. Un agent de police vient de secourir dans la rue un homme inconscient, à la maigreur effroyable...
Cette longue nouvelle porte la trace de la terreur qu’inspira le nucléaire dans le monde de la Guerre Froide. Mais son originalité – qui justifie pleinement son entrée dans la collection Dyschroniques – repose moins sur l’expression de cette peur présente que sur la conviction du risque écrasant que fait peser cette menace sur le futur de l’humanité. Un exemple efficace et glaçant de recours à l’un des thèmes fondateurs de la science fiction, celui du voyage temporel. Parue pour la première fois en 1963, « Some Lapse of time » a été traduite en français sous le titre « Faute de temps » par George W. Barlow pour Le Livre d’Or de la science-fiction, n° 5049, consacré à Brunner, en
Review
La quatrième de couverture cadre assez mal avec le récit.
En effet, dans cette histoire, on suit un médecin qui, suite à des événements personnels assez tristes, va être projeté dans ses pires cauchemars par un bien étrange malade.
On est là dans l'essence même de la nouvelle des années 50/60. Pour être honnête, c'est exactement ce genre d'histoires que la quatrième dimension traitait en son temps. Vous savez, ces histoires où un homme voit sa réalité se déliter peu à peu alors que le monde entier semble agir normalement autour de lui.
Et bien évidement, la conclusion nous montre toujours que le fou avait raison.
Alors du coup, il y a assez peu de surprise à tirer de cette histoire. Et même si le style de Brunner me paraît aussi plaisant que d'habitude, ça n'est clairement pas une oeuvre majeure. Juste une lecture agréable, dans l'océan de pavés actuel.