Alors qu'elle est bord de la ruine, une famille investit toutes ses économies dans l’achat d’une portée de chiots génétiquement modifiés pour les vendre. Parce qu'ils n'ont pas besoin de dormir, ils semblent pouvoir devenir des chiens de garde parfaits.
Mais derrière ce qui semble une bonne affaire guette un investissement raté, des bouches à nourrir, des animaux potentiellement dangereux. Face à ces chiens au comportement étrange et anxiogène, Carol Ann émet des doutes.

Mais qui écoutera les mises en garde de la cadette ?

Avec Méfiez-vous du chien qui dort, retournez dans le cycle des Insomniaques avec la suite du bestseller de L’Une rêve, l’autre pas (prix Hugo, Nebula, Asimov des lecteurs et GPI), et découvrez six autres nouvelles de Nancy Kress, l’une des grandes voix de la science fiction mondiale.

Authors

Review

Ce recueil comprend six nouvelles, dont la plus récente a été écrite en l'an 2000 à peu près.

Méfiez-vous du chien qui dort
Cette nouvelle retourne dans l'univers ébauché dans la nouvelle "l'une rêve, l'autre pas" dont je n'ai hélas gardé que peu d'autres souvenirs que celui du fait que l'un des personnages ne dort pas à cause d'une modification de l'ADN. Et bien sûr, dans cette nouvelle, ce sont les chiens qui ne dorment pas, ce qui engendrera un drame, puis une vengeance.

La montagne ira à Mahomet
Ici, on s'intéresse à un médecin dans un futur clairement dystopique où les gens au génome de piètre qualité n'ont pas droit aux soins, ce qui divise clairement l’Amérique entre riches et pauvres. Et même si la nouvelle se conclut par un appauvrissement financier du personnage principal, il y a aussi l'intégration dans une communauté, qui est en un sens ce que ce personnage recherche.

Notre mère qui dansez
Ce très court récit est une espèce de visite d'une race extra-terrestre (à moins que ce ne soient des humains d'un lointain futur) aux robots qu'ils ont installé sur une planète. Le texte est aux frontières du compréhensible.

Trinité
Un texte long, sombre, traitant de la découverte de Dieu à travers l'expérimentation scientifique. Le personnage principal est loin d'être agréable, et le thème du récit vraiment pas ma tasse de thé. mais je sais depuis Destination Vide que les auteurs américains, baignés dans la bigoterie ambiante, aiment bien se frotter à ce thème qui s'approche trop facilement du ridicule à mon sens.

Des ombres sur le mur de la caverne
On revisite ici le thème des études d'opinion en l'appliquant à la littérature. Evidement, c'est une critique des décisions basées sur les données, surtout dans le domaine de l'art. C'est aussi une évocation du rôle de l'auteur évidement.

Brise d'été
Une revisite de la belle au bois dormant où la belle ne dort pas, contrairement au reste des habitants du château.

Conclusion
Si on regarde ces résumés, les nouvelles parlent toutes de thèmes intéressants. Mais je n'ai pas trouvé de flamme dans ces histoires. Pour le dire autrement, en le lisant, j'ai eu l'impression de lire l'un de ces recueils de l'âge d'or de la science-fiction (les années 50 aux états-unis). En effet, les nouvelles partent d'un postulat simple, et déroulent ce postulat jusqu'à sa conclusion, sans vraiment laisser d'ouverture. L'avantage dans ce cas, c'est que ce ne sont pas des nouvelles à chute (ce que je déteste). L'inconvénient, c'est que je n'ai pas ressenti grand chose à leur lecture, sauf peut-être dans la dernière. Et franchement, je me vois mal le recommander à qui que ce soit d'autre que les fans de Nancy Kress.