C’est notre monde, à quelques détails près. Et celui-ci notamment : les hommes ne sont plus maîtres et possesseurs de la nature. De nouveaux venus leur font connaître le sort qu’ils réservaient auparavant aux animaux. Malo et Iris mènent ensemble une vie frappée d’interdit par ces barrières qui séparent les espèces. Alors qu’elle est blessée, en attente d’une opération, il n’a devant lui que quelques jours pour tenter de la sauver.

Vincent Message est né en 1983. Son roman Les Veilleurs, disponible en Points, a reçu le prix Laurent-Bonelli 2009 et connu un large succès critique et public.

« La puissance évocatrice de cette fable glaçante, l’efficace simplicité de son écriture, lui donnent une force singulière. »

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Review

Régulièrement un auteur de littérature blanche essaye d'entrer dans le monde de la science-fiction en se disant que ça n'est pas bien compliqué, qu'il suffit de faire entrer des extra-terrestres avec un peu de subtilité, qu'il ne faut pas oublier l'humanité et les sentiments, parce que c'est la force de la littérature blanche par rapport à la science-fiction, et que clairement, faire des jolies phrases vaut mieux que d'avoir un récit clair, cohérent, et non stéréotypé.
Donc cette fois-ci, il nous parle d'une terre où l'homme a été remplacé au sommet de la chaîne alimentaire par des extra-terrestres humanoïdes qui élèvent les humains pour la compagnie ou la nourriture. Ces extra-terrestres sont suffisamment malléables pour reprendre dans l'ensemble les structures de pouvoir locales. Et donc notre personnage principal sera ici un conseiller politique partisan des droits des humains, et ayant sauvé de l’abattoir une humaine de viande (ce qui en fait une créature illégale, qu'il faut abattre et qui n'aura droit à aucun soin).
Et évidement, le roman commence au moment où cette humaine se blesse assez gravement pour nécessiter une hospitalisation.
On va donc suivre les tentatives de sauvetage de ce personnage principal.
Mais surtout, de mon point de vue, on va suivre les jugements de l'auteur, exposés à travers des phrases d'une longueur interminable, qui fait penser à ces nuages dont on perçoit vaguement le début mais dont la fin se laisse difficilement deviner dans la lumière du couchant, une lumière qu'on croirait venue d'un monde plus naturel, plus sain ... Enfin, vous voyez le genre. Et donc, à travers ce mode de scansion du récit, il va tenter de nous faire passer des messages à la subtilité ... discutable. Je cite en vrac :
L'humanité a pollué la Terre et c'est mal ... quel scoop.
L'élevage, ça n'est pas vraiment gentil pour les animaux ... quelle surprise.
La discrimination, c'est quand même assez laid ... quel ébahissement.
L'abus de pouvoir par les gens du même nom, c'est pas joli joli, mais parfois excusable ... quelle profondeur.
Franchement, j'en suis sorti épaté par la platitude de l'oeuvre.
En écrivant ça, je suis peut-être un peu cruel ... Mais franchement, c'est à la fois mièvre et fade. J'ai en tête quelques oeuvres, sur des sujets semblables qui, en nous mettant mieux à la place des personnages, en les rendant plus crédibles, donnent à ces sujets une force, une réalité, bien plus incontestable.