L'une vit sur terre dans un monde qui change, tandis que l'humanité explore de nouveaux modes d'existence. L'autre est partie dans l'espace lointain enquêter sur l'ultime périple d'Eunice Akinya et sa découverte d'une science physique révolutionnaire. La troisième voyage à bord d'un vaisseau générationnel à des années-lumière de la Terre, vers une planète abritant un fascinant labyrinthe extraterrestre. Toutes trois sont une seule personne : Chiku Akinya, et revêtent une importance capitale pour notre avenir dans l'espace. Et toutes trois sont en grave danger...

Review

Ce deuxième tome est presque aussi chouette que le premier, avec toutefois des nuances importantes.
Comme dan le premier, il y a une alternance entre plusieurs personnages, sauf que les différents personnages sont ici des clones de la même personne (n'ayez pas peur, vous l'apprendrez dès le premier chapitre). Par ailleurs, l'action dépasse enfin les bornes du système solaire pour se déployer jusqu'à un système solaire proche. Est-ce que ça veut dire qu'il y aura des extra-terrestres ? Je ne vous le dirai pas.
J'ai dans l'ensemble bien aimé ce roman, mais certains éléments diffus m'ont un peu gêné.
D'abord, les personnages ont, à mon sens, un peu perdu en lisibilité. C'est normal, évidement, quand les trois personnages principaux sont des clones avec des destins différents. Mais évidement, le passage de l'un à l'autre est parfois un peu confus, surtout quand les souvenirs communs viennent perturber encore plus cette frontière fragile. Par ailleurs, et contrairement au premier tome, les personnages secondaires sont un peu plus évanescents : les enfants des unes et des autres ne sont que de simples portraits sans émotions, et seul un personnage un peu secret garde un peu de corps (mais c'est normal, vue la densité du personnage).
Ensuite, en terme d'action, c'est là aussi un peu confus, puisque l'action dans le système solaire n'a pas beaucoup de rapport avec ce qui se passe ailleurs, et que le climax de cette action est soigneusement gommé par la dimension temporelle du récit et certains éléments qui restent cachés.
Et c'est vraiment dommage, parce que le premier tome était sacrément prometteur. Mais aussi parce que le dispositif narratif mis en place avait un potentiel sacrément riche. Malheureusement, l'auteur est trop scientifique pour ne pas faire taire la réalité quand elle devient gênante. Et ce décalage de 28 années-lumières rend la synchronicité difficilement concevable, et en l’occurrence un peu loupée.
Ca n'en reste pas moins une assez belle histoire, qui montre que le space-opera est quand même loin d'être mort.