" Honor Stéphanie Harrington, vous avez été reconnue coupable de meurtre prémédité. La peine prononcée par le tribunal, exécutoire ce jour, est la mort. Souhaitez-vous faire une déclaration ? " La prisonnière secoua la tête et le colonel acquiesça en silence. Il tendit le pied et appuya fermement sur la pédale. La trappe s'ouvrit dans un claquement retentissant et on entendit un bruit sinistre lorsque le poids de la condamnée tendit la corde. Il y eut un souffle bref et explosif, puis elle fut agitée d'un spasme violent quand la corde lui brisa le cou. Sa famille, ses amis, tous la croient morte. Or, tandis que l'ennemi prépare une vaste opération contre Manticore, sur la planète bagne qu'on nomme l'Enfer, Honor entreprend la plus ambitieuse des missions de sauvetage. Voici le huitième roman de la saga d'Honor Harrington.

Review

Ce roman conclut le récit de l'incroyable évasion d'Honor Harrington qui, pour sortir de sa prison planétaire, n'y va pas par quatre chemins.
Je craignais dans cette seconde partie que, comme dans la première, le "contre-chant" des aventures d'Honor (où on voit tous ses amis, connaissances, alliés, adversaires, ... évaluer le poids/l'intérêt de sa disparition) soit lourd, pesant, et mou. Heureusement (et on sent du coup que cette édition française a été découpée à la tronçonneuse), ça n'est pas le cas : la tension monte entre Havre et Manticore, et les batailles spatialles s'cnhaînent à un rythme de plus en plus effrené (je pense en particulier à cette bataille de Basilic, sepcatculaire à souhait). C'est d'ailleurs le genre de tome qui fait regretter d ene pas avoir lu les deux dans la foulée, puisque clairement, c'est celui-ci qui eprmet de faire le meilleur contrepoint du premier tome, dans lequel la place est beaucoup plus faite aux sentiments qu'à l'action brutale. A propos de cette action, il y a d'ailleurs un reproche que je voudrais faire à l'auteur : je ne vois pas comment il peut passer son temps, dans une guerre empilant les morts comme celle-ci, pour n'avoir comme généraux (oui, bon, dans la marine spatiale, ce sont des amiraux, mais le rôle est le même) que des personnages "respectant la vie humaine". Je veux dire, c'est difficile de voir tous ces gens passer leur vie à envoyer des pauvres gusses à la mort tout en maintenant, dans le secret de leur âme, un tel respect de l'adversaire et de la vie humaine. Si ils voulaient être crédibles, ils joueraient aux échecs, plutôt qu'à la guerre thermonucléaire totale.
Cela dit, il ne faut pas que je sois dupe de mes propres motivations. Je lis les histoires d'Honor parce que les batailles spatiales y sont sans doute les plus spectaculaires que j'ai pu voir. Entre les affrontements en ligne, les coups tordus qu'elle tend à ses adversaires (sa dernière embuscade sur Hadès est un authentique prodige de narration et de tactique), je suis servi, puisque les bâtiments détruits se comptent par dizaines et les morts par centaines de milliers.
Bref, c'est un second tome pour les fans de l'honorverse (dont je suis avec toujours cette réserve qu'on ne peut pas envoyer des centaines de milliers d'homme à la mort en regrettant chaque vie perdue).