Ce roman nous raconte comment la ville de Desolation Road naquit, vécut et mourut.
Voilà, c'est vite dit, mais le dire plus lentement m'imposerait de rentrer dans entrailles de ce roman assez tortueux, et je n'en ai pas spécialement envie.
Dans la préface de cette édition, 9559 nous indique que, s'il faut trouver des inspirateurs à ce roman, il faut chercher du côté de
Chroniques martiennes et de je ne sais plus quelle vieillerie d'10885. Ca doit être vrai. En tout cas le mélange ne prend à mon sens pas.
Le mélange ne prend pas car il me semble difficile de mélanger l'espèce de rêverie contemplative induite par la parenté de Chroniques martiennes à un récit plein de bruit, de fureur et de locomotives nucléaires.
Et c'est tout le drame de ce roman qui est pourtant rempli d'idées très originales, de personnages savoureux et de situations intéressantes : tous ces personnages, tout ce folklore martianisant remplissent trop ces pages, et je n'ai pas réussi à me plonger dans ce récit pour en comprendre la l'idée. parce que bon, il y a des gens qui se croisent, qui s'aiment ou se détestent, de grands événements qui se précipitent autour de ce coin perdu dans le désert martien, mais rien de tout cela ne semble avoir pour moi de sens. En tout cas l'écriture ne le rend pas sensé.
Et c'est dommage, car je sens bien que de grandes choses auraient pu sortir de ces idées, si seulement l'auteur avait voulu se limiter à en exploiter deux ou trois.
une chose est sûre, il y a là-dedans beaucoup trop de folklore de la conquête pour un esprit européen comme le mien.