Deux cents ans après la chute du Mécanisme, la société humaine a regagné une certaine stabilité. On trouve des colonies sous les océans, partout dans le système solaire et même au-delà. Seule la présence insidieuse des Gardiens menace toujours les voyages interstellaires.
Cependant, lorsqu’un message radio apparemment impossible parvient à la planète Creuset, tout change. « Envoyez Ndege » : le message semble provenir d’une région non explorée de l’espace. Qui peut bien en être l’auteur ? Et pourquoi mentionner Ndege Akinya, la scientifique tombée en disgrâce ?
Afin d’obtenir des réponses, l’une des expéditions les plus audacieuses de l’Histoire est lancée, s’aventurant plus loin dans l’espace qu’on ne l’avait encore jamais osé…

Review

Ce roman conclut la trilogie de je-sais-pas-quoi avec une oeuvre étrange, au curieux goût d'inachevé.
Laissez-moi vous raconter ...
Dans ce troisième tome, on suit les aventures parallèles (mais qui se rejoignent évidement) de Goma et Kanu Akinya, des descendants des personnages des tomes précédents. Ceux-ci se retrouvent, à l'appel de leur ancêtre, dans un système spatial inconnu où il semble qu'une espèce extra-terrestre ait laissé sur une planète désormais abandonné des artefacts révélant comment ces extra-terrestres ont survécu à la révélation du nihilisme profond de l'univers.
On verra évidement passer certains des éléments typiques de ce cycle : la posthumanité, l'éveil conscient des éléphants, la longueur interminable des voyages spatiaux, ...
On verra aussi passer quelques nouveaux motifs : les IA, le fatalisme devant l'irrésistibilité de l'entropie universelle, la fin de toutes choses.
Et tous ces motifs s'entremêlent d'une façon particulièrement inhabituelle, surtout pour ce que je retiens des précédentes oeuvres de l'auteur. En effet, il n'y aura pas trop de combat, mais beaucoup plus d'introspection. Et surtout, la plupart des notions vraiment chouettes seront éludées avec soin. Ainsi, les espèces extra-terrestres ne fournissent finalement qu'un arrière plan grandiose et étrange aux gesticulations d'humains qui se révèlent, par contraste, assez pathétiquement minuscules. Et de la même manière, les Révélations sur la fin des temps sont à la fois assez simple, assez peu stupéfiantes et, pour tout dire, presque naïves.
Ca me déçoit ... un peu. Pas trop, parce qu'il faut être lucide pour supporter tout ça et continuer malgré tout à espérer, mais quand même un peu.
Cela dit, il y a dans les décors mis en place, dans les vaisseaux présentés, dans les interactions entre les personnages, tellement de raisons de se réjouir que je ne peux pas trop bouder mon plaisir devant cet honnête récit d'exploration.