Ce roman est une assez étrange énigme à tiroir, utilisant, pour une fois, le thème du voyage dans le temps. En effet, le héros se voit proposer par une richissime fondation la possibilité d’aller assister au début du XIXème à une conférence de Coleridge, un poète anglais. A partir de là, évidement, les choses se gâtent d’une manière assez peu conventionelle mettant en scène des bohémiens, des mendiants, quelques sorciers (après tout, ça reste du fantastique) et d’autres.
Comme je l’ai dit, c’est un roman très étrange qui rappelera par certains aspects
Sans parler du chien, même si ce dernier est nettement plus comique que les aventure de notre héros. Il est d’ailleurs étonant de constater à quel point le voyage temporel peut se révéler un efficace ressort d’aventure, une fois mis dans les bonnes mains. S’il rappelle d’autres romans, il est surtout bourré d’inombrables références. Pour un camarade, c’est "évidement" du côté des archétypes du théatre élizabethain qu’il faut chercher. Et il y a évidement toute la faune littéraire anglaise du XIXme siècle : Byron, Coleridge, et sans doute d’autres (que je n’ai pas reconnus) y font des apparitions.
Mais ça n’est pas là le seul aspect intéressant de ce roman. Il suscite également de manière évidente la controverse. Entre les "méchants au look tout-à-fait particulier"(1), l’utilisation des mendiants londoniens comme éléments essentiels de l’intrigue, le voyage en Egypte, rien n’est commun (ce qui est également le cas d’autres romans de 1439 comme
Sur Des Mers Plus Ignorées). Bref, c’est un roman étrange, et tout-à-fait fascinant, qui emmène le lecteur dans un voyage (assez analogue pour moi à celui de
Neverwhere) qui, pour étrange qu’il soit, n’en est pas pour autant dénué d’intérêt.
(1) Bernard m’a ainsi expliqué que, pour lui, le sorcier avec ses chaussures à ressorts ôte toute crédibilité à cette histoire.