The strange and wonderful tale of man’s experiences on Mars, filled with intense images and astonishing visions. Now part of the Voyager Classics collection.

The Martian Chronicles tells the story of humanity’s repeated attempts to colonize the red planet. The first men were few. Most succumbed to a disease they called the Great Loneliness when they saw their home planet dwindle to the size of a fist. They felt they had never been born. Those few that survived found no welcome on Mars. The shape-changing Martians thought they were native lunatics and duly locked them up.

But more rockets arrived from Earth, and more, piercing the hallucinations projected by the Martians. People brought their old prejudices with them – and their desires and fantasies, tainted dreams. These were soon inhabited by the strange native beings, with their caged flowers and birds of flame.

Contents:
Rocket Summer
Ylla
The Summer Night
The Earth Men
The Taxpayer
The Third Expedition
-And the Moon Be Still As Bright
The Settlers
The Green Morning
The Locusts
Night Meeting
The Shore
Interim
The Musicians
Way in the Middle of the Air
The Naming of Names
Usher II
The Old Ones
The Martian
The Luggage Store
The Off Season
The Watchers
The Silent Towns
The Long Years
There Will Come Soft Rains
The Million Year Picnic

Authors

Review

Encore une lecture récente, des Chroniques Martiennes, de Ray Bradbury (à moins que ce ne soit Norman Spinrad).
Est-il encore nécessaire de présenter ce roman d'une poésie bouleversante ?
Est-il encore besoin d'en dire la très profonde réflexion sur le genre humain et sur la modernité ?
Je ne le crois pas. C'est l'un des plus authentiques chef-d'oeuvres de la sf, peut-être même le plus beau roman de sf. Certes, l'action n'y est pas palpitante, il n'y a pas de héros, au sens traditionnel de l'histoire, et la trame de l'histoire se déroule à une vitesse des plus communes. Et pourtant, quelle beauté dans l'évocation de cette planète qui apparait initialement comme un paradis terrestre avant de sombrer, victime des abus d'une humanité future qui gaspille, pollue, détruit avec toujours la même fierté et le même plaisir.
Alors certes, on pourra dire que ce roman n'est pas très joyeux. Mais, comme les canaux et les villes de mars, on trouve dans son étrange beauté une raison suffisante pour baisser la voix et, comme le dit si bien Bradbury, tels des enfants apeurés, murmurer notre crainte et nos angoisses.
Je ne l'avais lu qu'une fois, il y a fort longtemps, et je n'étais encore qu'un jeune lecteur gourmand, et même si j'en avais apprécié la beauté, je n'avais pas trop su plonger derrière l'austère facade du désert rouge pour mieux y percevoir toutes les nuances de l'occupation, du déracinement, de l'isolement et de la folie que ces pages peuvent nous faire percevoir. Et là, je les ai senties, ces nuits passées dans un abri sommaire à attendre le lever du soleil. Je les ai vu pousser, ces plantes qui apportent aux martiens l'air, et l'oxygène. Et je les ai vu courir, ces humains vains aux préoccupations éphémères.
Et je ne vous dirai pas de le lire, même si je le pense, car c'est un roman fort, auquel il faut être prêt, et peut-être récéptif, pour en savourer toute la beauté.