Dans ce second roman japons de 16244, on ne retrouve aucun des personnages de La voie du sabre, et c’est très bien comme ça !
Non pas que Miyamoto Musahi soit lourd, ou que son élève soit désagréable (quoique …) mais cet environnement historico-fantastique est suffisament riche pour ouvrir le champ à d’innombrables expérimentations, et cet homme qui voulait tuer l’empereur en est une seconde que je trouve parfois encore plus séduisante que la première, ne serait-ce que dans la bataille d’ouverture. En effet, celle-ci nous montre clairement le personnage principal, le seigneur Ichimonjo Daigoro, comme quelqu’un de finalement peu recommandable, car beaucoup plus intéressé par sa favorite que par tous les hommes qui mourront dans sa bataille, mais aussi un artiste du tir à l’arc à la japonnaise, qui a finallement assez peu à voir avec le rapport entre l’oeil et la main, et beaucoup plus avec le rapport entre le tireur et sa cible. Mais cette entrée en matière d’anthologie n’est, après tout, qu’une scèe d’ouverture qui pose les différents éléments constitutifs de ce roman : les démons et anciennes divinités japonnaises, les pactes avec des dieux oubliés, les combats entre des hommes devenus quasiment des dieux et des dragons descendus régner sans partage sur une humanité conssentante.
Bref, c’est vraiment bien du point de vue du fond, et la forme, c’est-à-dire l’écriture de 16244, sert on ne peut mieux cet environnement pour lequel j’ose dire sans fard qu’elle est faite. Parce qu’après tout, link:9782070426072.html[
L’instinct de l’équarisseur L'Instinct de l'équarrisseur] est assez bien, mais il n’a pas la couleur de
La Voie du sabre, ni de L’homme qui voulait tuer l'empereur.
Bien sûr, le lecteur averti me citera des oeuvres comme link:9782266279833.html[
Les Cinq derniers contrats de Daemone Eraser Les Derniers Jours du nouveau Paris], mais je crois vraiment que cet auteur acquiert enfin la maturité qui lui permet d’explorer à fond ses thèmes de prédilection, j’ai nommé le sadisme, la violence et la mort, sans pour autant tomber dans le graveleux pour créer des chef-d’oeuvres comme ce dernier roman.