Après la mort de Charles le Téméraire, la Bourgogne a désormais une duchesse, dernier rempart contre les Machines sauvages et leur noir dessein. Mais la fin semble proche et Dijon ne devrait plus tarder à tomber : presque plus de nourriture, quinze mille Wisigoths – et le roi-calife de Carthage en personne! – aux portes de la ville… Sans l'aide du Golem de pierre, seule une idée désespérée pourra sauver la ville, ou c'en sera fini de l'humanité tout entière.
Œuvre monumentale, fantasy uchronique sensuelle et brutale, Le livre de Cendres, dont La dispersion des ténèbres est le quatrième volume, a été récompensé par le British Science Fiction Award, le Sidewise Award et les prix Bob Morane et Julia Verlanger.

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Pour faire court, ce quatrième tome clôt d'une manière incroyablement épique ce récit déja formidable.
D'accord, le début du roman est inférieur à la conclusion du précédent. Mais c'est normal après tout, l'auteur essaye de ménager une progression dans sa narration, et ça marche de folie ! Parce que d'accord, tout commence avec un siège on ne peut plus traditionnel, pendant lequel j'ai même eu le temps de reprocher certtains des tics d'écriture de Mary Gentle, comme par exemple son insistance à nous rappeler que Cendres est étroitement sanglée dans son armure, ou alors que ses chausses cache sa féminité, voire mêmee que ses cheveux désormais courts lui rappellent son emprisonnement. Bref, ça introspecte massivement, et c'est presque - presque hein - chiant.
Mais au bout d'un moment, ça décolle de la manière la plus impressionante possible.
Je sais pas trop le dire sans casser tout le suspense, donc je ne vais pas m'emmerder quelques lignes plus bas.
En attendant, je vais vous placer un petit interlude sur Pierce Radclife, qui lui aussi vit, comme disait Terry Pratchett, des link:../series/Coup_de_sang.html[temps intéressants Coup de sang] : des sites archéologiques qui bougent, une expédition dans le désert marocain, et des découvertes historiques ! C'est vraiment génial, d'ailleurs, de le voir se casser la tête à comprendre comment Cendres a pu disparaître ou réapparaître de l'Histoire.
Pour en revenir à Cendres, j'ai eu une espèce d'orgasme de lecteur quand cette foutue muraille déja sapée s'est d'un seul coup effondrée pour laisser la place à une horde de mercenaires et de bourgignons qui sautent à la gorge de wisigoths à peine quinze fois plus nombreux ... Franchement, c'est une espèce de scène d'anthologie, un truc qui ridiculise complètement la bataille du gouffre de Helm de J.R.R. Tolkien. C'était même tellement bien foutu que j'avais l'impressiond e courir avec eux dans la boue, de sentir les tripes de mes ennemis glisser sur la lame de mon épée, et leur odeur m'envahir les narines. bref, j'y étais.
Bon, et maintenant que j'ai balancé mon armée de superlatifs, comment je peux parler de la fin de Cendres, hein , Comment je peux ?
Ben je ne peux même pas.
Je peux à la rigueur parler des concepts d'effondrement quantique concernant la disparition/réapparition de Cendres ... comme par exemple dire que ça ressemble (en sérieux) au délire présenté dans Le Temps du twist. Mais ça ne vaut pas le coup, tout simplement.
En fait, la seule chose à dire, c'est qu'il faut vraiment, et absolument, que vous lisiez ces quatre tomes. Vous en apprendrez beaucoup dans ces tomes. Parce que c'est bien, mais alors vraiment bien. Voire en fait totallement dingue et génial à la fois (normal).