Le 17 octobre 1960 à 11 h 45 du matin, la DS présidentielle fut prise sous le feu d’une mitrail­leuse lourde dissimulée dans un camion à la Croix de Berny. Le Général décéda quelques instants plus tard sur ces dernières paroles : «On aurait dû passer par le Petit-Clamart. Quelle chienlit…»

De Gaulle mort, pas de putsch des généraux, pas d’OAS, pas d’accords d’Évian, pas de réfé­rendum, et Alger reste française. De nos jours, à Alger, l’obsession d’un collec­tionneur de disques pour une pièce rare des années soixante le conduit à soulever un coin du voile qui occulte les mystères de cette guerre et de ses prolongements…

Un roman polyphonique et jubilatoire sur lequel souffle le vent de l’histoire.

Review

Dans ce livre, on trouve
Une histoire fantasmée de l'indépendance de l'Algérie (De Gaulle est mort - c'est triste - mais du coup l'indépendance de l'Algérie n'est pas passée par le processus qu'on connaît - mal dans mon cas)
La création de la Commune d'Alger (pas comme une ville, mais comme la Commune de Paris, dont je sais qu'elle était chère au coeur de Karl Edward Wagner)
Tout un tas de lignes de récit, toutes racontées à la première personne du singulier, ce qui n'aide pas forcément à la compréhension, mais renforce évidemment l'implication du lecteur
Des tonnes de groupes de rock psychédélique aux noms bizarres (les glorieux fellaghas, ou les cravates à pois)
Des hippies (ou plutôt des vautriens) gagnant la casbah d'Alger et en faisant une ville multicolore
Albert Camus en guest star (avec aussi Tim Leary, le pape du LSD)
Et tant d'autres choses encore

Franchement, je croi qu'il s'agit de ma meilleure lecture depuis bien longtemps (au moins depuis Armageddon Rag) ...
Tout y est, et bien plus.
Ca rend la disparition de Brain Damage (un pseudo de R C Wagner) d'une tristesse encore plus insondable.
Lisez-le, et relisez-le ensuite pour mieux le comprendre.