Review

Dans ce second tome, Neal Stephenson continue à nous éblouir par sa connaissance de l'histoire des sciences et de la construction de nos techniques modernes.
On retrouve donc Fra Erasmas dans son tour du monde à la recherche de son ... mentor, peut-être, qu'il retrouve sur une île volcanique où ils discutent de la théorie des mondes parallèles d'Everett avant qu'il parte assister à la concentre (une réunion de ces étranges moines-scientifiques théoriciens) pour laquelle on l'avait autorisé à quitter son monastère. Celle-ci l'emmènera ensuite à travers un désert, puis dans une opération spatiale et dans un aisseau extra-terrestre, avant une conclusion ... franchement loupée.
J'ai un avis vraiment contrasté sur ce livre.
L'auteur y est éblouissant d'érudition scientifique, construit des personnages tout à fait intéressants, met en place un récit d'aventure absolument incroyable, mais loupe les choses les plus simples. Parce qu'en 1600 pages, notre narrateur, qui se fait un poil trimballer à travers le vaste monde, ne semble pas s'attacher outre mesure aux gens. Qui plus est, à part au début, on ne comprend pas trop ce qu'il fait là (mis à part parce qu'il connaît des gens, et certains éléments théoriques qui sont intéressants au début, mais insignifiants dans la conclusion). Résultat, le voyage est beau, certains moments sont réellement inspirants ou spectaculaires (comme le voyage dans l'espace), mais on a plus l'impression de regarder défiler la tapisserie de Bayeux que de voir se dérouler une histoire dans laquelle on s'impliquerait.
Et j'écris ça en reconnaissant que j'ai adoré le livre. Mais je dois bien reconnaître qu'il faut voir le roman comme un moyen de l'auteur pour s'afficher en tant que scientiste. Et je suis sans doute déçu par l'incapacité de Stephenson à m'impliquer autrement qu'intellectuellement dans ce roman, et par la conclusion qui fait flop.
Autrement dit, si vous ne voulez pas vraiment de moments d'intimité, de psychologie ... c'est pour vous.