Oyez, bonnes gens, oyez la très véridique histoire de l'Anneau de Puissance forgé naguère par Sauron le Grand. Un homme eut le courage de lui arracher le talisman et put ainsi le chasser hors du monde. Le Maître Anneau se perdit. Qui sait ? Peut-être a-t-il fait le malheur de ceux qui l'ont pris ? Mais la Terre du Milieu s'enfonce dans la nuit, les créatures mauvaises se multiplient et, dans les Monts Brumeurs, les orques traquent les Nains. L'Ennemi est de retour ! Avec l'Anneau Unique, il aurait le moyen d'abattre toute résistance. Par chance, j'ai compris le premier qu'il est ici. Mais Sauron le fait chercher partout. Déjà ses Cavaliers Noirs galopent sur la terre des Hobbits. L'Anneau lui-même désire revenir à son maître. Ta seule chance, c'est que tu ne l'as pas mis au doigt. Mais le temps presse. Bientôt il le trouvera et il recouvrira toutes les terres de ténèbres. Il faut détruire cet Anneau, petit Frodon ! Il le faut !

Review

Est-ce que j’ai besoin de présenter, même brièvement, l’histoire de ce premier tome du Seigneur des Anneaux ? Je ne crois pas, et donc je ne le ferais pas(1).

Pour en revenir à cette lecture, c’est, je pense, la troisième fois que je relis le seigneur des anneaux. Donc, forcément, je connais un peu l’histoire maintenant. Et en plus, au moment où j’ai lu ce tome, je venais de voir le film moins de deux semaines avant. Donc naturellement, je vais autant m’intéresser au roman en lui-même qu’aux liens et différences avec le film.

Comme je le disais, c’est donc une re-re-lecture. Et, peut-être à cause de mon âge, peut-être aussi grâce à toutes mes lectures, peut- être enfin par contraste avec le film, j’ai enfin compris la subtilité du récit et, surtout, des personnages(2). La subtilité, disais-je.

C’est bien sûr, évidement même, celle d’Aragorn, qui est pour moi le personnage central de cette histoire, tellement principal que J.R.R. Tolkien ose à peine s’y attaquer. Dans une moindre mesure, Frodon, par son expérience(3) montre bien tout le poids de la charge de l’anneau. Bref, c’est bien.

Ce qui l’est moins, c’est que pour en arriver là, l’auteur se laisse embarquer dans une authentique avalanche de détails sans importance. Du coup, forcément, on est un peu noyé sous les chansons, les heures et les heures de marche à pied, la généalogie hobbite et, surtout, surtout, une sortie de la Lorien longue, mais longue. Le genre de passage où on se demande vraiment s’il ne faut pas sauter quelques pages. D’un autre côté, je me demande encore maintenant si, dans ce passage, J.R.R. Tolkien ne fait pas exprès de faire traîner cette ambiance hors du temps, pour qu’on comprenne bien que Galadriel est femme de pouvoir.

Vous l’aurez évidement compris, je suis très mitigé sur ce roman. En vérité, je me suis presque emmerdé en reprenant cette vieille lecture. Beaucoup plus en tout cas qu’en regardant le film qui, lui, est formidablement bien. Bien sûr, il manque dans ce film Tom Bombadil et les Galgals, mais est-ce vraiment essentiel ? Pas suffisement en tout cas pour donner à ce livre (et à ses suites) plus d’intérêt que proprement historique.

(1) Et en plus, j’ai suffisement d’autres avis en attente pour ne pas me soucier de ce genre de détails qu’un site comme la wikipedia vous indiquera bien mieux.
(2) Sauf bien sûr Merry et Pippin qui sont, par construction, des clowns.
(3) qui disparaît totallement dans le film pour n’en faire qu’une espèce de jeune ccouillon aux prises avec une drogue un peu particulière.