Le "disque-monde" est plat, porté par quatre éléphants debout sur le dos d'une tortue naviguant dans le cosmos. Tout le monde le sait et quoiqu'en disent certaines sectes, c'est la vérité. C'est en tout cas vrai pour cet univers délirant où toutes les règles sont faites pour être transgressées. Les héros de ce monde sont à son image : atypiques. Rincevent, magicien malchanceux froussard et raté, ne connaît qu'un seul sort mais il n'ose pas le lancer car il pourrait tout détruire. Mémé Ciredutemps, sorcière d'un certain âge, ne peut que diriger tous ceux qui l'entourent, elle ne fait d'ailleurs que très rarement usage de sa magie car tout le monde la connaît et lui obéit. Et enfin, la Mort, la faucheuse avec son grand suaire et sa faux bien aiguisée, grande humaniste incomprise. Pratchett consacre chacun de ses romans à un de ces personnages même s'il arrive qu'ils se rencontrent de temps en temps, car tout est possible dans cet univers totalement fou et plein d'humour qui n'est pas sans rappeler ceux de Fredric Brown (Martiens, go home !) ou de Robert Sheckley (La Dimension des miracles). --Laurent Schneitter

Authors

Review

Ca vous est déja arrivé d’entendre une musique qui vous remonte le long de l’échine, vous pousse à hurler de toute la force de vos poumons, et à taper en rythme contre tout ce que vous pouvez trouver ? Apparement, ça a dû arriver plus d’une fois à Terry Pratchett, car il y consacre ce que je n’hésite pas à appeler le meilleur roman du Disque-Monde(1). En effet, ce bouquin est une ode évidente et sincère à la seule vraie musique. Entre les roadies, les groupies, les groupes se souciant plus ou moins de musique/de leur apparence/de leur succès/de leur nom(2), les producteurs plus ou moins sincères, toute la mythologie du rock est conviée à une visite en profondeur d’Ankh-Morpokh. Bien sûr, il y a une histoire. Et bien sûr, comme dans tout bon Pratchett, tout le monde, y compris les intervenants de cette histoire, s’en fout comme de sa première chaussette. Encore que …. Encore que le rôle de la Mort n’est pas complètement évident ici. Je ne vois en effet pas pourquoi l’auteur lui(3) fait faire tout ça juste pour une scène, certes épique, mais bon, pas complètement nécessaire. D’un autre côté, si je commence à pinailler là-dessus, je suis bon pour démonter le roman page par page, et ce n’est évidement pas mon but. Bref, c’est à mon sens le meilleur roman du Disque-Monde (ça, je l’ai déja dit) et tout un chacun se devrait de l’avoir lu au moins une fois. Pas seulement pour le Rock, même si ça forme une part essentielle du roman, mais aussi parce que "Ils sont en mission pour le Seigneur"(4). Enfin bon, je pourrais en parler pendant des heures et m’extasier indéfiniment sur les qualités littéraires évidentes d’un roman qui mérite le Goncourt. Mais bon, tout a une fin(5). Au fait, mis à part les Blues Brothers, Led Zep, les Beatles, les Rolling Stones, les Clash, les Sex Pistols, les Who, il y avait quoi d’autres, comme références filmesques/livresques ? peut-être Retour vers le Futur, Easy Rider, mais vous avez des infos ? A moins que le PCF ne soit plus au courant. J’y file de ce pas.
(1) selon moi
(2) Rayez la/les mention(s) inutile(s)
(3) Eh, oh, ça va, hein, je suis pas traducteur officiel, hein
(4) Quand j’ai lu cette phrase, j’ai positivement éclaté de rire. Comme quoi il en faut peu, quand on a le talent. Et encore, je ne parle pas des "portes du pénitencier", ni de "ne marchez pas sur mes chaussures bleues" ou d’autres titres encore plus incroyables (ah, "Laide zibeline").
(5) Sans roue de chariot enflamée, merci