Deuxième et dernier tome d’une fresque incroyable, ce roman reprend les promesse du premier tome là où elles avaient été laissées, et les honore de la plus belle des manières.
En effet, le premier tome nous promettait de la violence, de la trahison, de la basse besogne politique, mais aussi (et surtout) des personnages plus grands que nature, des dilemnes cornelliens, et de l’épique à tous les étages.
Et j’ai été servi dans tous ces domaines. La partie la plus évidente, c’est la violence, la guerre, avec une bataille qui, si elle n’implique "que" deux vaisseaux(1), n’en prend pas moins des proportions largement équivalentes aux meilleurs moments d’
Honor Harrington, aussi bien en termes d’espace engagé que de violence et de sacrifice, présentant toutefois un côté rusé, avec le capitaine Zaï qui se défait peu à peu de son armure, que n’a pas la capitaine manticorienne(2). Qui plus est, cette ruse en cache une seconde, qui est elle à peine dévoilée(3). Et ça, de la part de l’auteur, c’est assez élégant, je trouve.
Mais bon, tout ça, ça ne concerne que le combat, or il y a bien d’autres choses dans ce roman, qui est certes rempli d’action, mais pour autant non exempt de réflexion.
Tenez, par exemple, toute cette partie sur "l’immortalité". Pourquoi, dans un empire réputé la posséder, existe-t-il un parti, manifestement reconnu, puisqu’élu au Sénat, de gens opposé à sa distribution au plus grand nombre ? Voilà une question fascinante, je trouve. Tout au moins fascinante pour moi. Et encore, ça n’est que le début des interrogations laissées de côté, mais néanmoins très profondes, comme les mutants, et le représentant de l’axe de la peste qui considère cet empire comme un échec.
Bon, après un rapide passage sur
le site de l’auteur et la découverte un peu effarante pour moi qu’il a écrit ce bouquin pour un public de 14 ans, je comprends bien mieux certains manques.
Notez bien que ça n’en est pas moins un excellent space-op moderne, bien meilleur à mon sens que pas mal d’autres romans de ce sous-genre de la SF … En fait, peut-être même l’un des meilleurs des dix dernières années au moins, et à lire à coup sûr.
(1) En application d’une convention datant de L’aube de la nuit, je ne compte jamais les milliers de drones dans les combats spatiaux, mais seulement les engins spatiaux transportant physiquement des individus pensants.
(2) En effet, dans les combats d’Harrington, la ruse consiste le plus souvent à positionner le mieux possible son vaisseau pour lâcher une bordée titanesque, alors qu’ici, le héros compte plus sur sa capacité à leurrer les senseurs de son adversaire en divisant son vaisseau en cibles difficilement identifiables.
(3) Znvf fv, fbhirarm-ibhf, à ha zbzrag, craqnag à ha synfuonpx, Mnï rkcyvdhr à fn féangevpr dhr fba invffrnh rfg ha ghrhe qr zbaqr, pubfr dh’vy ar crhg npprcgre. Cbhe éivgre qr y’hgvyvfre à fba cyrva cbgragvry, vy qépvqr qbap (znvf çn a’rfg dhr zba vagreceégngvba) qr fr fécnere qr y’rafrzoyr qrf éyézragf dhv ra sbag har nezr fv qnatrerhfr qnaf yn threer à irave.