Propulsé en 1940 à Londres par le professeur Dunworthy sans la moindre préparation, John Bartholomew intègre la brigade des veilleurs du feu, ces héros qui ont sauvé la cathédrale Saint-Paul des bombes allemandes… À cette époque, de nombreux Londoniens se réfugiaient dans le métro, dont plusieurs stations portent aujourd’hui encore de bien curieux stigmates… Et tandis que d’autres vont chercher la mort beaucoup plus loin, sur les rives antiques du Nil, certains accueillent en eux la présence des dieux à têtes d’animaux pour en faire un commerce fort lucratif… Voici quelques-uns des thèmes abordés dans ces neuf nouvelles et courts récits primés – parmi lesquels « Les veilleurs du feu », préquelle au roman Black-Out et au cycle temporel –, qui donnent à voir un aperçu complet des talents de conteuse de Connie Willis.
Review
Avant-propos
Une lettre des Cleary
Ce texte est une vision très fine de la classique fin du monde, vue toutefois avec l'espoir des yeux d'un enfant. C'est rempli d'éléments non dits, mais pourtant visibles.
Au Rialto
Ce congrès scientifique à Hollywood, avec ses quiproquos, ses portes qui claquent, a en lui un indéniable potentiel de vaudeville, mais aussi une vraie galerie de personnages.
Morts sur le Nil
Il y a là-dedans un hommage évident et appuyé au roman policier façon Agatha Christie. Mais il y a aussi cet déstabilisation progressive qui fait le coeur de link:9782290356906.html[Passage]. Et du coup, évidement, je n'ai pas pu m'empêcher de voir dans le voyage de ces couples une espèce de métaphore de la mort.
Les Veilleurs du feu
La première nouvelle des historiens voyageurs du temps. Et John Bartolomew, ce personnage qui émaille les autres textes, apparaît (comme la plupart de ses condisciples), complètement perdu dans cette cathédrale menacée par le Blitz. Et ce sans parler du "caméo" de Krivin, qui explique presque timidement que le voyage dans le temps n'est pas forcément si facile à vivre (lisez link:9782277237617.html[Le Grand Livre]).
Infiltration
Des enquêteurs sceptiques chez les escrocs surnaturels, une star d'hollywood et un journaliste intelligent, observateur, mais qui ne voit pas ce qui lui saute aux yeux. C'était vraiment génial.
Même sa Majesté
Une nouvelle réjouissante sur les règles féminines. J'ai gloussé à sa lecture, et apprécié l'art du dialogue de Connie Willis.
Les Vents de Marble Arch
Evidement que Connie Willis aime Londres et son métro. Mais m'infliger cet ascenceur émotionnel, où j'ai authentiquement cru que le couple central de cette histoire allait se séparer. Ca n'est pas si charitable avec le pauvre lecteur.
Tous assis par terre
Une vraie nouvelle de premier contact, réjouissante parce que c'est une oeuvre de cette auteure. La manière dont elle a su partir de son hobby de choriste pour construire un récit fin et habile, rempli de personnages aussi divers que bien décrits, est certes typique, mais aussi particulièrement réussie.
Le Dernier des Winnebagos
Peut-être le moins bon texte du récit : il part dans une espèce d'anticipation façon années 50, qui n'est pas vraiment dans le ton, ni dans le style de l'auteure.
Anne Lesley GROELL, Note de l'éditrice
L'éditrice nous explique gentiment pourquoi ces discours ont été inclus.
Discours de l'invitée d'honneur Convention mondiale de science-fiction 2006
Sans mentir, j'avais les larmes aux yeux. Vraiment. Un texte beau et poignant sur l'intérêt de la lecture.
Discours de secours pour la remise du Grand Master Award
Un autre discours, peut-être moins poignant que le premier, mais tout aussi beau, qui parle cette fois de l'intérêt des lecteurs pour la lecture.
Discours de la lauréate du Grand Master Award
Conclusion
J'adore cette auteure. Vraiment. Ces romans sont toujours incroyablement vivants. Et ces nouvelles confirment à la fois la variété et les qualités de son talent.
Et quand je lis dans ses notes que ses manuscrits ont été refusés ... Je me dis qu'on a perdu tellement d'oeuvres de qualité.