Ce deuxième tome de la terre fracturée nous emmène dans une direction très différente du premier.
Il sera ici question d'Essun et de sa fille Nassun qui vivent dans deux communautés différentes, lesquelles doivent survivre au cataclysme provoqué dans le premier tome. Il y sera évidement question de racisme sous différentes formes, mais aussi de politique, de fin du monde (ou pas) et de relations (in)humaines.
En fait, je fais la fine bouche.
Parce que ce roman est bien écrit, que l'histoire est de qualité, que les personnages sont vraiment bien campés, aussi bien dans leur complexité d'adultes que dans leur simplicité d'enfants. Bref, tout est bien.
Sauf que le premier tome ajoute à ça un jeu formel extrêmement séduisant en tant que procédé littéraire. Et le fait d'enlever cette fioriture littéraire met ce livre dans une position classique de lutte contre la fin du monde. En y réfléchissant bien, je trouve d'ailleurs beaucoup de similarité entre ce récit et
Le Gambit du Renard. Et même si aucun de ces livres n'est mauvais (au contraire, ils sont tous les deux franchement bons), voir cette similitude diminue à mon sens l'intérêt de ce second tome.
Ca n'en fait vraiment pas un mauvais livre, j'ai d'ailleurs passé un très bon moment en le lisant. Et la révélation finale m'a paru aussi logique que stupéfiante (ce qui est une très bonne chose). Mais il lui a manqué un petit quelque chose pour être authentiquement exceptionnel.