Ayah la Barzakie, Ayah la rebelle, a offert au métropolite Constantin une énorme quantité de plasma, lui permettant ainsi de s'emparer du pouvoir à Caraqui dont il veut faire une " cité nouvelle " plus juste et plus humaine. Hélas, lorsqu'elle y rejoint son amant, les choses sont loin d'être simples : non seulement ils doivent se mesurer à un contre-coup d'Etat, mais ils vont aussi avoir fort à faire pour éradiquer la Main d'Argent, redoutable mafia qui règne sur le trafic du plasma, cette précieuse source d'énergie, de puissance et de jouvence qui donne à celui qui la possède le pouvoir de changer le monde. Au gré des alliances et des trahisons, Ayah fera l'apprentissage du pouvoir et découvrira la complexité de l'âme humaine, jusqu'au moment où il lui faudra affronter le mal absolu : Taikoen, le démon assassin qui dévore ses victimes de l'intérieur, cet allié ô combien encombrant que Constantin contrôle avec difficulté et qui le domine peu à peu... Avec ce livre ambitieux et foisonnant, véritable parabole sur le pouvoir, ses dérives et ses enjeux, Walter Jon Williams revient à l'univers extraordinaire de son précédent roman Plasma, dont il prolonge l'exploration dans une aventure visionnaire et inoubliable.

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Review

Faisant suite aux aventures déja décrites dans Plasma(1), ce roman nous décrit la suite de l’ascension d’Ayah, dans un contexte désormais beaucoup plus politisé et beaucoup moins magouilleur. Il y a donc moins de petites astuces, beaucoup plus de bureaucratie et surtout de politique. Et, étrangement, j’ai beaucoup aimé. En effet, la découverte des subtilités politiques de ces étranges métropoles vues par les yeux de cette débutante est tout à fait fascinante et sans doute basée sur une observation assez attentive de ce qui peut se passer chez nous. J’y ai également parfois retrouvé des réflexions qui m’ont rappelé Machiavel, Sun Tsu et autres fondateurs de la mauvaise pensée politique. Bien sûr, par moments, le plasma passait sa tête par la porte pour agrémenter ces débats de scènes d’action très sympathiques. Hélas, je ne vois pas quoi dire d’autre pour défendre les qualités de ce bouquin tout à fait inclassable et réellement réussi.

(1) Pour lequel il semble bizarrement que je n’ai pas d’article