C'est une légende vivante, le plus grand héros du Disque-monde.
Il se souvient encore du temps de la grande aventure.
Il se souvient du temps où les héros n'avaient pas à se soucier de clôtures ni de procès ni des contraintes de la civilisation.
Il se souvient du temps où l'on ne se faisait pas enguirlander pour avoir abattu des dragons.Mais il ne se souvient pas toujours où il a rangé son dentier.
Et c'est agaçant.
Alors, à la tête de ses vieux (très vieux) compagnons de la Horde d'Argent, Cohen le Barbare s'est mis en marche pour sa dernière quête. À l'assaut de Cori Celesti, le Moyeu du Disque-monde, la montagne où résident les dieux.
Il leur rapporte, lui le dernier héros, ce que le premier leur a volé. Avec les intérêts. On frémit.
La fin du monde est proche.
Va encore falloir s'y coller.
Avec une pléiade de vedettes confirmées, de l'ineffable et calamiteux Rincevent au capitaine Carotte du Guet municipal d'Ankh-Morpork, et l'exceptionnelle participation de Léonard de Quirm, artiste et inventeur génial.
Une aventure qui vous entraînera tout autour du Disque et jusqu'à la demeure des dieux...
Review
Ohlala
Dans ce tome (jamais paru en poche) Cohen le barbare s'en va rendre visite aux dieux en leur demeure de Dumanifestine, juste pour le plaisir de semer le bazar. Un bazar de dimensions telles qu'à Ankh-Morpokh, le seigneur Vétérini décide de lancer une expédition visant à l'arrêter. Expédition qui enverra Carotte, Rincevent et Léonard de Quinn par-delà le bord du disque.
Bon, oui, j'ai un peu raconté le début de cette histoire qui renvoie tous les autres tomes au rang de simple histoire un peu originale. En effet, dans ce tome, Pratchett a pris tout le meilleur de son Disque-Monde, l'a habilement mélangé, et en fait un truc encore plus fou. Parce que cette histoire est folle du début à la fin. Mais d'une folie cohérente : Cohen le barabre a une raison parfaitement compréhensible d'aller chercher des noises aux dieux, et Léonard de Quinn a parfaitement raison de précipiter le petit groupe de héros par-dela le Disque. Du coup, si la folie est là, elle fait partie du plaisir de la lecture.
Qui plus est, ce tome est accompagné, presque à chaque page, d’illustrations de 2802223 qui magnifient chaque personnage. Regardez le Cohen de la couverture, est-ce qu'il n'a pas l'air à la fois vieux et menaçant ?
Et puis le thème même de cette histoire est super : peut-on se contenter de vieillir dans le souvenir de ce qu'on a été ? En cette époque de jeunisme persistant, c'est vraiment une bonne idée de nous montrer que si la vieillesse s'accompagne de son lot de trahisons biologiques, elle peut aussi permettre de se réinventer ... avec panache dans le cas de Cohen.