Toppi nous emmène au désert Dankali, et malgré le noir et blanc du dessin nous sommes écrasés par l'éclat du soleil, le papier vibre de chaleur entre nos mains.
Tel est le prix à payer pour accompagner le Collectionneur et toucher enfin l'obélisque oubliée qui nous fera rois.
Qu'importent les guerres coloniales et les affrontements tribaux, c'est d'éternité dont il est ici question !

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Toppi ne dessine qu'en noir et blanc, mais l'absence de couleur nous expose à l'écrasante chaleur de cette abyssinie qui rend fous aussi bien blancs que noirs.
Et lorsque le collectionneur, dans un délire, voit apparaitre un gardien aussi titanesque qu'improbable à l'objet qu'il convoite, on hallucine avec lui. Je ne saurais d'ailleurs pas dire si c'est une oeuvre colonialiste ou pas, tant le collectionneur se révèle ammoral.
En revanche, ce qui est sûr, c'est que c'est une oeuvre singulière, étonnante, et dont chaque case révèle à la fois le talent, la profondeur, et la noirceur. Parce que le collectionneur a le coeur sombre, comme les hommes qui l'entourent. Et comme le lecteur qui, sachant cela, dévore quand même ce tome.