L'oreille interne
Warning: file_get_contents() [function.file-get-contents]: Unable to access .files_menu.inc in /mnt/109/sdb/b/5/nicolas.delsaux/web/script/html_display.php on line 73
Warning: file_get_contents(.files_menu.inc) [function.file-get-contents]: failed to open stream: No such file or directory in /mnt/109/sdb/b/5/nicolas.delsaux/web/script/html_display.php on line 73
Warning: file_get_contents() [function.file-get-contents]: Unable to access .files_menu.inc in /mnt/109/sdb/b/5/nicolas.delsaux/web/script/html_display.php on line 73
Warning: file_get_contents(.files_menu.inc) [function.file-get-contents]: failed to open stream: No such file or directory in /mnt/109/sdb/b/5/nicolas.delsaux/web/script/html_display.php on line 73
Warning: file_get_contents() [function.file-get-contents]: Unable to access .files_menu.inc in /mnt/109/sdb/b/5/nicolas.delsaux/web/script/html_display.php on line 73
Warning: file_get_contents(.files_menu.inc) [function.file-get-contents]: failed to open stream: No such file or directory in /mnt/109/sdb/b/5/nicolas.delsaux/web/script/html_display.php on line 73
Warning: file_get_contents() [function.file-get-contents]: Unable to access .files_menu.inc in /mnt/109/sdb/b/5/nicolas.delsaux/web/script/html_display.php on line 73
Warning: file_get_contents(.files_menu.inc) [function.file-get-contents]: failed to open stream: No such file or directory in /mnt/109/sdb/b/5/nicolas.delsaux/web/script/html_display.php on line 73
Robert Silverberg s'interroge ici sur ce qui arriverait à un homme du commun (mais vraiment du commun) muni d'un don de télépathie, et il n'en sort pas grand chose de bon.

1 Mon avis
En général, je n'apprécie pas trop les romans traitant de pauvres merdes, mais ici, le style est franchement sympathique, et l'histoire intéressante. On se met vraiment bien dans la peau de David Selig, et on ne quitte plus ses basques.
Et franchement, sa vie de télépathe, elle craint. Si. On y découvre un homme frustré par son don, incapable de l'utiliser (à bon ou même à mauvais escient) et incapable de mener une vie normale, obsédé qu'il est par ce ver lové autour de son cerveau.
Et pourtant, les possibilités existent, comme le démontre Nyquist qui est, lui, un vrai télépathe utilisant son pouvoir comme ses autres sens, et n'ayant aucun remords, puisque ça lui est naturel (Nyquist qui m'a d'ailleurs démontré que, encore une fois, Simmons William Olivier DESMOND Luc CARISSIMO était franchement peu innovant, en l'occurence dans l'échiquier du mal La mécanique du Centaure Chroniques de Majippor La voie du sabre Oblique Accros du Roc Au tréfonds du ciel ).
La partie la plus intéressante de ce roman est tout de même la chute où, en trois pages, Robert Silverberg transforme ce roman déja intéressant en chef-d'oeuvre par le biais d'une construction élégante et tout à fait bien conçue.
Donc, lisez-le, vite ! Parce que c'est très bien fait, très agréable et très bien tout court.
2 L'avis de Pierre-Paul Durastanti
Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Pierre-Paul figure sur ce site à côté de bien des auteurs (traducteur/réviseur, par exemple, des Seigneurs de l'instrumentalité Le chateau de Lord Valentin La reine des anges Dans l'océan de la nuit Les ombres de Wieldstadt Le dieu venu du Centaure Les masques de Wieldstadt Le faiseur de veuves Le vin des dieux Miroirs et fumées Les voies d'Anubis Je suis une légende Les profondeurs furieuses Le grand livre des gnomes Le fils des ténèbres L'anneau de Ritornel Valentin de Majippor Les tribulations d'un mage en Aurient Intrigues à Port-Réal Les loups des étoiles Le dragon sous la mer Des milliards de tapis de cheveux A travers la mer des soleils Mozart en verres miroir L'étoile de ceux qui ne sont pas nés Des fleurs pour Algernon Le pays de Cocagne Conan l'aventurier L'oeil du fouinain L'espace de la révélation Les plus qu'humains ), et il a eu la gentillesse de compléter mon avis.
Je trouve que l'Oreille interne est un livre à la fois transparent et obscur. En fait, on peut le lire comme un ensemble de métaphores.
- Effet de miroir. Quand Silverberg écrit le livre, il approche de la quarantaine, tout comme son personnage (qui lui ressemble beaucoup: il estjuif, new-yorkais, il a le même âge, il pratique une occupation liée à l'écriture, et dans " Silverberg " il y a "Selig"). Ce don de télépathie qui décline pourrait-il symboliser (déplorer) le passage à l'âge mûr et son cortège de petits deuils? (La jeunesse, l'innocence, l'insouciance, l'apogée de la puissance sexuelle, etc.) Et lorsqu'il accepte sa situation, lorsqu'il fait le deuil de son talent, Selig a mûri: il trouve enfin l'équilibre.
- En un miroir obscur. Revenons à la dichotomie personnage/auteur. Dans quelle mesure ce livre pourrait-il traduire le statut (ou l'absence de statut, ou la perception d'une absence de statut) d'un Silverberg dans la SF américaine ou dans la littérature américaine en général? Peut-on voir chez Selig, un homme qui produit, fabrique des "oeuvres" sans aucune imagination pour le compte et à la place d'autres personnes (qui sont ses inférieurs, du point de vue intellectuel), une image du Silverberg qui, durant sa première décennie d'activité, produisait, fabriquait des oeuvres calibrées pour un marché précis alors qu'il était capable de faire bien mieux? S'agirait-il alors d'un exorcisme? Selig symboliserait-il ce dont Silverberg a enfinréussi à s'extraire, son statut d'écrivaillon, pour donner des ouvrages ambitieux... comme justement "l'Oreille interne"?
- Reflet dans le miroir. Lorsque j'ai entendu parler, quelques années après avoir lu ce bouquin, du film de Woody Allen Georges H. GALLET Joe HALDEMAN Léone MAILLET , Zelig (je ne l'ai jamais vu,zut), qui montre une sorte de personnage passe-partout, je me suis demandési les deux noms, "Selig" et "Zelig", étaient liés. S'ils signifiaient quelque chose de précis. Hélas, je ne parle aucun langage hébraïque. Mais maintenant que je dispose de l'internet, je viens de faire une recherche surGoogle. Et, oui, les deux noms ont la même origine, et ils signifient "béni,chanceux". Bonjour l'ironie... Incidemment, le personnage de Zelig est, je cite la description de l'excellent site Rotten Tomatoes, un "caméléon humain doté de la capacité de prendre les caractéristiques de quiconque setrouve en sa compagnie". A se demander si Allen n'a pas lu Silverberg ...
Ceci dit, tous les commentaires du monde ne changeront rien à l'effet plus ou moins instinctif d'un livre sur son lecteur. Non? C'est même ce qui fait tout l'intérêt de l'art, voire son essence: nul ne voit (n'entend, ne goûte)la même chose. On est le résultat de ses expériences, et ce résultat ne s'accorde pas forcément avec l'univers d'un autre. Or, tout livre est un univers mental. Celui-ci, par son sujet, peut-être plus que d'autres.