Les voies d'Anubis

Etrange roman que celui-ci, mettant en scène des dieux égyptiens, des biographes et des poètes du XIXème siècle victorien.

Nicolas Delsaux
Informations aimablement fournies par la Noosfere .
Les voies d'Anubis Auteur : Tim POWERS Traducteur : Gérard LEBEC Editeur : J'AI LU Collection : Science-Fiction (3ème série - dos violet/blanc) Parution : mai 1998 ISBN : 2-290-02011-7

Ce roman est une assez étrange énigme à tiroir, utilisant, pour une fois, le thème du voyage dans le temps. En effet, le héros se voit proposer par une richissime fondation la possibilité d'aller assister au début du XIXème à une conférence de Coleridge, un poète anglais. A partir de là, évidement, les choses se gâtent d'une manière assez peu conventionelle mettant en scène des bohémiens, des mendiants, quelques sorciers (après tout, ça reste du fantastique) et d'autres.

Comme je l'ai dit, c'est un roman très étrange qui rappelera par certains aspects Sans parler du chien La voie du cygne Les mailles du réseau Au tréfonds du ciel Les petits dieux Les profondeurs furieuses La voie du sabre Les solariens Le pays de Cocagne Dans l'océan de la nuit A travers la mer des soleils Les ombres de Wieldstadt La mécanique du Centaure L'espace de la révélation L'orbite déchiquetée Les masques de Wieldstadt L'anneau de Ritornel Le faiseur de veuves , même si ce dernier est nettement plus comique que les aventure de notre héros. Il est d'ailleurs étonant de constater à quel point le voyage temporel peut se révéler un efficace ressort d'aventure, une fois mis dans les bonnes mains.

S'il rappelle d'autres romans, il est surtout bourré d'inombrables références. Pour un camarade, c'est "évidement" du côté des archétypes du théatre élizabethain qu'il faut chercher. Et il y a évidement toute la faune littéraire anglaise du XIXme siècle : Byron, Coleridge, et sans doute d'autres (que je n'ai pas reconnus) y font des apparitions.

Mais ça n'est pas là le seul aspect intéressant de ce roman. Il suscite également de manière évidente la controverse. Entre les "méchants" au look tout-à-fait particulier (1) (1) : Bernard m'a ainsi expliqué que, pour lui, le sorcier avec ses chaussures à ressorts ôte toute crédibilité à cette histoire. , l'utilisation des mendiants londoniens comme éléments essentiels de l'intrigue, le voyage en Egypte, rien n'est commun (ce qui est également le cas d'autres romans de Powers comme Sur des mers plus ignorées Les noces pourpres Les plus qu'humains Des fleurs pour Algernon La tour des rêves La mère des tempêtes Le faiseur de veuves Le guet des orfèvres Les monades urbaines Les profondeurs furieuses Le grand livre des gnomes Les mailles du réseau La reine des anges ).

Bref, c'est un roman étrange, et tout-à-fait fascinant, qui emmène le lecteur dans un voyage (assez analogue pour moi à celui de Neverwhere ) qui, pour étrange qu'il soit, n'en est pas pour autant dénué d'intérêt.