La voie du cygne
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Une enquête flirtant avec le jeu de l'Oie, dans une ville aux multiples dimensions

Dans une renaissance légèrement différente, un savant, expert en machines volantes, se retrouve par sa fille mêlé au meurtre d'un prince en voyage dans sa ville. Bien obligé d'enquêter, il se retrouvera plongé dans une histoire plutôt tortueuse, et pleine de rebondissements (pas au sens action, mais au sens ce qui était caché se dévoile).
Passé les premières pages qui pose la situation de ce chercheur universitaire plongé dans la recherche des arcanes du vol, digne d'un Léonard, le roman démarre dans un style policier assez convenu, appuyé toutefois par une ambiance assez impressionante : Dvern et la petite Dvern forment un couple étrange, assez mal assorti mais somme toute sympathique : là où la petite Dvern fait penser à une Venise de la fin de la renaissance (mais sans les canaux), décadente et vivant toujours masquée, Dvern ressemble un peu à l'image que je me ferais d'une ville russe : sinistre, sombre, d'une morosité terrifiante. Tout celà n'est en fait que l'image des deux princes qui les gouvernent et entre lesquels toute l'intrigue est nouée.
C'est vraiment cet aspect qui m'a plu dans cette histoire, plus que le récit policier, où l'on apprend bien des choses sur Nerio, le prince otage, et l'éducation des princes de Dvern, qui a un côté très sinistre, et franchement ennuyeux de mon point de vue : je n'estime pas que la multiplication des détails sur le sadisme de l'éducation de ces enfants soit nécessaire. A moins que...
A moins que tout simplement ce ne soit indispensable au récit, comme c'est heureusement le cas. En effet, la mort de Nerio n'est que la conséquence directe de l'éducation reçue par les princes, qui a réussie à le transformer en une espèce de tyran dénué du moindre charme. En effet, lorsqu'il quitte sa principauté pour Dvern, il est humain, attendrissant même. Lorsqu'il y revient, son seul espoir, avant même de souhaiter être un bon dirigeant pour son peuple, c'est d'être un bon dirigeant pour l'endroit où il fut captif, remarquable exemple du syndrôme de Stockohlm...(où d'Helsinki). Au final, c'est un assez bon roman, qui se laisse très bien lire (sauf l'exploration du labyrinthe, où l'effet d'atemporalité m'a presque fait penser qu'on revenait à un multivers Moorcockien), si on oublie une fois de temps en temps des coquilles, comme les reliques égyptiennes, qui sont la seule évocation de notre Terre...