La tapisserie de Fionavar
- Index
- Le grand livre des gnomes
- Les tribulations d'un mage en Aurient
- La saison des conquêtes
- Les noces pourpres
- La confrérie des loups
- Mécomptes de fées
- Nobliaux et sorcières
- La voie du cygne
- Harry Potter
- L'invincible forteresse
- Conan l'invincible
- Intrigues à Port-Réal
- Le fils des ténèbres
- La saga d'Uasti
- L'apprenti assassin
- Le vin des dieux
- Le huitième sortilège
- La tapisserie de Fionavar
- Abyme
- Thomas le rimeur
- La compagnie noire
- L'épée de feu
- Les masques de Wieldstadt
- Le guet des orfèvres
- La voie du sabre
- Les ombres de Wieldstadt
- Tigane
- Conan l'aventurier
- Accros du Roc
- Les petits dieux
- La forêt des Mythagos
- Mémoire vagabonde
- Sourcellerie
- La huitième couleur
Encore une énorme saga de fantasy, excessivement classique.



Pour commencer, je dirai qu'il est décevant de voir où le désir de faire de l'heroic à tout prix peut conduire certains auteurs, au demeurant fort bons : comment nos cinq héros, venus de notre monde, exploitent-ils leurs connaissances modernes ? Très mal, en vérité : aucun d'entre eux ne pense à ramener dans ce monde moyen-âgeux un pistolet, un appareil photo, enfin, les trucs modernes typiques.
Autant c'est compréhensible lors de leur premier voyage (ils ne s'attendent pas à être transportés en un autre univers) autant lors de leur retour, on pourrait s'attendre à ce qu'ils soient prêts, entraînés, équipés, enfin, les choses qu'on peut attendre de la part de gens qui savent qu'ils vont vivre une rude épreuve. Mais, là n'est pas mon reproche le plus grand. Il s'agit en fait de la manière qu'ils ont, à peine arrivés en Fionavar, d'oublier leur univers originel. Il semble ainsi normal, ou presque, à ces cinq étudiants, de débouler dans un pays où le monarque est absolu, le mal enterré juste à côté, et tout le monde bien content de la manière dont ça se déroule. Aucun d'entre eux ne se révolte contre la réalité d'un monde si différent, alors qu'ils en auraient tout à fait le droit. Et ça, c'est vraiment trop étrange. Quant à ceux qui me diront que leur destin était tissé d'avance, je n'y crois pas.
Mais, trève de plaisanteries faciles et de critiques évidentes. Une fois dépassé le côté grotesque des cinq héros, on trouve ici de quoi réjouir les fans du genre : du sang, de l'amour, des gentils qui meurent comme ça, et un clin d'oeil à Moorcock Glen COOK Robert HOLDSTOCK Patrick MARCEL Bernadette EMERICH Mike RESNICK : le Guerrier, qui s'appelle ici Arthur, ne peut que rappeler au lecteur avisé le champion éternel, qui dans tous les univers combat en cherchant tantôt la paix, tantôt l'amour, mais toujours une fin rapide au combat.